Peu de jours passent sans que nous ne soyons invités à soutenir l’une ou l’autre œuvre caritative.

Les grandes ONG nous interpellent dans des courriers marketing fort bien faits.
Des programmes télévisés et radiophoniques conjuguent appels aux dons et variétés.
Les service clubs soutiennent de grandes causes comme l’éradication mondiale de la polio (Rotary International) ou des actions plus locales à destination de ceux que notre société d’abondance laissent sur le côté de la route (Rotary, Lions, Kiwanis, …).
Depuis une dizaine d’années, voire davantage pour les plus grandes d’entre elles, les entreprises privées se sont dotées de programmes de responsabilité sociétale structurés (CSR pour Company Social Responsibility), qui ont remplacé le fouriérisme d’antan pour le meilleur ou la recherche du profit sans autre considération pour le pire.
Amis et connaissances personnellement investis nous proposent de soutenir les causes qui leur sont chères.
Enfin, nous sommes amenés à remplacer fleurs et couronnes d’obsèques par des dons à l’institution qui tenait à cœur au défunt.
Sans parler de la mendicité en rue, sollicitation la plus directe qui soit.

Face à cela, toutes sortes de réactions contrastées sur l’échelle de la compassion et celle de la culpabilité. Depuis le rejet pur et dur jusqu’à la mobilisation politique, en passant par l’agacement, la suspicion ou le découragement.
Force est de constater qu’à l’horizon temporel d’une vie humaine, il ne semble pas y avoir d’amélioration tangible. C’est du moins mon impression, quels que soient les chiffres et rapports brandis par les uns et les autres. Si certains pays émergent de la catégorie des plus pauvres, d’autres s’enfoncent dans la guerre ou le marasme économique. La démocratie reste un exercice difficile dans beaucoup d’endroits. La corruption mine le bien commun, tout comme la fraude et l’évasion fiscale. Les richesses naturelles sont pillées et galvaudées. On nous dit que la planète s’essouffle.

Dès lors, que faire ? S’informer, agir, mobiliser, partager le savoir et les richesses … autant de thèmes qui méritent la réflexion et d’autres développements. Mais cet article partait de l’appel aux dons. Alors, quelle que soit notre position en la matière, donnons. De l’argent, ou du temps. Un peu, ou beaucoup, selon nos moyens et nos envies. A nos proches ou au monde. Chaque geste compte, vous connaissez l’histoire du colibri. Il y a toujours au moins une cause avec laquelle nous partageons une histoire. Et quel meilleur réconfort que de se penser utile ?