Mes derniers billets / posts vous parlent de musées, bibliothèques et expositions, plus particulièrement dédiés à l’art moderne ou contemporain. Ce n’est bien sûr pas l’objectif premier de mon activité, mais pour l’instant je vous invite à faire connaissance en partageant l’un ou l’autre de mes centres d’intérêts.

De tout temps l’art a suscité la discussion, depuis le simple j’aime / j’aime pas, jusqu’aux réflexions plus complexes sur le temps qui consacre, ou non, certaines œuvres et leurs auteurs, en passant par l’utilisation controversée ou non de l’argent public, et la spéculation des marchés qui feraient et déferaient les modes et les réputations.

L’expression artistique est un des premiers gestes qui crée l’être humain, une fois satisfaits ses besoins primaires de survie. Si nous nous émerveillons devant Lascaux, ce n’est pas tant dû à la beauté, l’ancienneté ou la technicité de ces peintures et gravures, c’est parce qu’elles nous touchent. En nous reliant à ces lointains ancêtres, aux conditions de vie que nous imaginons précaires, elles parlent à nos émotions.

En art contemporain, c’est la même chose. J’aime une œuvre quand elle parle à mon cœur. Je l’aime pour les fils qu’elle noue entre l’artiste et moi, entre tous ceux qui seront touchés et moi. Exactement comme un livre ou une musique créent une communion de sensations, avant celle des sentiments et des idées.

Ce ne sont pas les mêmes œuvres pour tout un chacun. Certains seront plus sensibles à l’une ou l’autre forme d’art, à l’un ou l’autre artiste, à l’une ou l’autre œuvre. D’autres ne seront pas touchés.

Mais au moins taisons la critique assassine, respectons l’artiste, soyons bienveillants pour les émotions que son oeuvre suscite chez d’autres que nous.

Et surtout ouvrons le champ des possibles, encourageons nos enfants dans leurs élans créateurs, emmenons-les au musée ou en balade culturelle, laissons-les jouer au fil de leur imaginaire, maculer leurs vêtements de couleurs, écrabouiller la plasticine, chanter à tue-tête …

 

Et puis aussi, pourquoi pas, lançons-nous tout autant dans l’expression de nous-mêmes, faisant taire l’auto-critique et l’auto-sabotage … nous avons tous au moins un talent, si petit soit-il à nos yeux trop sévères 😉. En lui faisant une place, en le faisant éclore, c’est du bonheur que nous créons et partageons.