C’est la rentrée … Enfants et petits-enfants sont repartis ce week-end, après ces deux mois de vacances scolaires dont certains remettent en cause la longueur, héritée de notre passé agricole … Moi il me semble que les petits se trouvaient bien de vivre à un rythme d’enfant, se lever quand on s’éveille, manger quand on a faim, jouer quand on a plein d’imagination, s’ennuyer un peu quand elle est en panne. On me répondra qu’ils ont la chance d’avoir des grands-parents disponibles et que ce n’est pas le cas de tous. C’est vrai. Quoi qu’il en soit, j’en retiens surtout la merveilleuse plasticité de l’enfance. Sauter de joie, pleurer à gros sanglots ou trépigner de colère, pousser des hurlements de sioux, venir glisser une petite main dans celle de Mamou quand on a le cœur en berne, grimper sur les genoux de Yopa malgré sa sévérité apparente … les petits s’ajustent à l’environnement, non sans user et abuser de la patience des adultes. Je ne doute pas qu’ils vont continuer à s’ajuster ainsi, maintenant que l’école reprend, avec de grands changements pour certains, qui entament cette semaine un nouveau cycle.

C’est la rentrée … Les grands-parents vont pouvoir se reposer, au moins jusqu’à mercredi, parfois plus, parfois moins. C’est-à-dire qu’ils vont surtout ranger, nettoyer, réparer. Se remettre à grignoter à deux sur un coin de table plutôt que cuisiner pour dix. Essayer de rattraper le fil de leurs activités professionnelles et sociales. Et déjà penser aux prochaines vacances, celles où les petits pourront à nouveau venir se poser pour reprendre les projets et les bricolages interrompus, et continuer d’apprendre à vivre, un peu comme au bon temps d’avant, beaucoup comme au bon temps de maintenant, parce que les aïeux sont connectés et toujours prêts à découvrir les derniers héros à la mode.

Sur le fond, finalement, les choses ont-elles vraiment changé ? Certaines choses que je sais encore aujourd’hui, je les ai apprises de mes grands-parents. Lire l’heure, nouer des lacets (pas de scratches à l’époque 😊), faire des confitures (eh oui … un cliché vrai !), recoudre un bouton après avoir cherché le bon dans la boîte qui en contient des centaines et que j’ai toujours. Et puis écrire, lire le journal, se tenir bien à table, être poli, ne pas se mêler de la conversation des adultes dont nous ne perdions pourtant pas une miette … nous n’étions pas invités à donner notre avis, mais, tout comme mes petits-enfants aujourd’hui, je le donnais quand même ! Ça me valait parfois quelques remontrances 😉.

Les uns austères, les autres fantasques, certains partis trop tôt, d’autres nous ayant connu adultes. Vraie ou fantasmée, la relation est là, qui a plus ou moins d’emprise, plus ou moins de légèreté. A notre tour, ce rôle que nous n’avons pas choisi nous échoit. J’avoue avoir mis du temps à en prendre la mesure, bousillée que j’étais à l’époque par des revers professionnels inattendus. Le temps a passé. J’ai créé Aimer son âge, que je vous invite à aimer aujourd’hui. Une page dédiée à tous ceux qui aiment la vie, ont envie de partager des idées et des actions bienveillantes, pour faire de leur passage un petit plus pour le monde. Bientôt un groupe fermé pour les acteurs du changement, et un site en construction qui vous en dira plus.