Aimer son âge respecte les convictions de ses lecteurs mais ne peut pas se prétendre apolitique dans la mesure où tout intérêt pour l’action citoyenne est d’office politique, au sens étymologique du terme : gestion de la cité.

Une des valeurs qui anime notre génération est le désir de transmission. Voilà un message simple et fort à passer à notre entourage : voter librement est une chance, pour laquelle des gens se battent et meurent encore aujourd’hui dans certaines parties du monde, comme cela s’est passé chez nous au cours des siècles.

Dimanche, en Belgique, ce sont les élections municipales, soit le vote localement le plus proche du citoyen. S’intéresser à ce qui se passe dans notre commune, s’informer des propositions de ceux qui se présentent à nos suffrages, cela ne prend pas énormément de temps. Poser des questions aux élus, suivre la mise en œuvre de leurs projets, en prend certes un peu plus. Mais c’est sur ce terrain que nous devons utiliser nos droits, notre infinie propension à la critique, et nos capacités à imaginer et proposer des solutions.

Des spots radio, des articles de journaux, le rappellent : c’est dans les urnes que nous pouvons déposer un vote valable. Aujourd’hui à l’échelon local, dans quelques mois au niveau national et européen. Même des artistes et des influenceurs se mobilisent ces derniers temps pour le rappeler sur d’autres scènes que la petite Belgique.

Le vote en Belgique est obligatoire. C’est une garantie de représentativité, et grande chance pour la démocratie, je n’en démordrai pas, même si je suis confrontée à des débats houleux sur le sujet au sein de ma propre famille.

Alors dimanche, plutôt que râler sur les quelques minutes dérobées à vos loisirs, exprimez vos idées par le vote, et pensez à cette chance trop peu répandue de vivre dans un pays libre.